Le président a répondu aux questions posés par la Ligue:
3 questions à Philippe Steiner, Président du FC Saint-Louis Neuweg (N3, 68)
Comment votre club vit-il cette période inédite ?
Comme tout le monde on a maintenu les échanges en direct avec les joueurs avec les coachs des équipes une et deux, il y a aussi un groupe pour la section des jeunes et, au niveau du comité, on reste en relation aussi pour échanger sur la suite, sur l’avenir. Tous les joueurs qui avaient un contrat fédéral ont été placés en chômage partiel mais ce n’est pas évident car il faut faire l’avance de trésorerie. Pour l’instant, nous n’avons pas eu, à notre connaissance, de personnes touchées directement par la pandémie. Chez nous, des licenciés, des proches du club, continuent à travailler en Suisse ou en Allemagne où les mesures de confinement ne sont pas aussi strictes qu’en France.
Et à titre personnel ?
Je garde le moral, je suis confiné comme tout le monde. J’ai perdu quelques amis de longue date, c’est ça le plus dur. Je garde encore un lien avec mon activité professionnelle (NLDR : assureur) en aidant mon successeur. Cela me permet de rester en éveil et ne pas couper trop brutalement avec ma vie d’avant. Je vois aussi toutes les inquiétudes qui arrivent du monde professionnel, des entreprises. Aucune compagnie d’assurance ne prendra en charge la perte d’activité car ce type de pandémie ne fait pas partie des risques couverts.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Au niveau de la compétition, je vois mal comment nous pourrions envisager de rejouer cette saison. J’attends les décisions de la FFF mais ça ne me tracasse pas plus que ça. Ce qui m’inquiète davantage c’est l’argent promis par des partenaires et que je vais devoir rentrer avant le 30 juin. Notre part sponsor avait déjà été divisée par deux entre le N2 et le N3, mais ça va se tendre encore un peu plus. J’entends mes collègues présidents de clubs qui évoquent le fait de revoir le modèle économique, mais je pense que ce sera compliqué, d’autant plus chez nous où nous sommes confrontés à la concurrence directe des clubs allemands et suisses, qui plus que nous encore, sont en mesure de proposer du travail et mieux rémunéré de surcroît.