En dépit d’un score finalement étriqué, le FC Saint-Louis n’a jamais fait illusion, hier sur sa pelouse, face à une équipe de Sarre-Union supérieure à tous les niveaux (1-2) et outillée pour aller loin dans ce championnat de N3.
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On l’a dit, dans un jour béni, où tout se serait déroulé sans accroc sur le plan offensif, Sarre-Union aurait déjà pu déboucher le champagne dès la pause, hier. A contrario, sans un Thomas Navaux en état de grâce dans ses buts, Saint-Louis aurait déjà pu compter quatre ou cinq buts de retard.
On n’exagère pas. C’est un premier acte complètement à sens unique, du même genre que celui entre Lille et le Racing Strasbourg la veille en L1, qui s’est tenu hier devant un public stupéfait de voir une telle différence de niveau entre deux équipes censées boxer dans la même catégorie. Entre une équipe ludovicienne sans idée, pataude et incapable d’aligner quatre passes de suite, et un adversaire inspiré et volontaire, les débats ont été équilibrés durant 55 secondes. Le temps pour les Bas-Rhinois de se procurer un premier coup franc, sur lequel Brahmia obligeait déjà Navaux à une claquette.
On ne le savait pas encore, mais ce n’était que la prémisse de l’avalanche qui allait déferler sur les buts frontaliers. Et surtout le début du récital de Navaux, bien obligé de multiplier les exploits pour éviter aux siens de plonger d’entrée. Tour à tour, Brahmia (17e ), Djé (20e ), Groune (23e ), Roger (33e ) profitaient de boulevards laissés dans la défense pour s’offrir d’énormes occasions et faire briller le gardien.
Mais le miracle du 0-0 allait prendre fin à la 35e minute, lorsque Djé s’échappait seul avant de glisser le ballon entre les jambes de Navaux (0-1). « Ça faisait trois matches qu’on enchaînait les 0-0. On attendait vraiment ce but. Il nous a libérés parce qu’on dominait tellement que ça commençait à nous énerver de rester muets comme ça , poursuivait Farez Brahmia. C’était vraiment logique. »
C’était même un moindre mal pour Saint-Louis qui avait, par miracle, encore le droit de rêver à la pause. Mais encore aurait-il fallu qu’il se réveille en 2e mi-temps. Or, ce ne fut pas le cas, à l’image de ce nouvel arrêt de Navaux devant Groune sitôt la reprise.
Par la suite, les débats s’équilibraient. Un tout petit peu seulement. Mais cela n’empêchait pas Sarre-Union de garder la maîtrise et de doubler la mise sur une merveille de frappe enroulée signée Amri. Le match était plié, même si Berriss réduisait le score dans le temps additionnel sur un penalty sifflé suite à une faute à l’encontre de Dasylva. C’était alors la première frappe cadrée de Saint-Louis. Tout est dit.
Article publié par Pierre Chatelus dans le journal L’Alsace du 11/11/18
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