Les 1,93 m d’Ibrahima Diallo ont ruiné les efforts d’Heillecourtois appliqués mais qui se sont heurtés à leurs propres limites. Peu de regrets donc pour les Meurthe-et-Mosellans qui ont longtemps entretenu la flamme.
Un gardien dans un grand jour, un public qui n’a pas ménagé ses efforts et une défense disciplinée : l’ES Heillecourt avait bien réuni tous les ingrédients possibles pour s’offrir l’exploit à l’Embanie face au pensionnaire de National 3 Saint-Louis/Neuweg.
Malheureusement pour les joueurs et dirigeants du club qui s’étaient mobilisés depuis plusieurs jours, la mayonnaise n’a pris. Les Heillecourtois ont manqué d’un soupçon de réussite, ils ont surtout été cruellement punis par leur déficit athlétique symbolisé par un seul homme : Ibrahima Diallo.
L’avant-centre, auteur d’un triplé, n’était même pas titulaire au coup d’envoi jusqu’à ce que son coach Cédric Decker décide de le lancer au début de la seconde période. Bien lui en a pris. L’Alsacien n’a pas eu besoin de se chauffer pour exploiter son premier ballon. Un centre au cordeau de Yao et sa tête jetait un premier froid autour de la main courante (0-1, 51′).
Une grosse demi-heure plus tard, et malgré les nombreuses parades de Desweemer qui n’aura fait que retarder l’échéance, le géant malien va honorer cette fois le centre du remuant Berriss. Encore de la tête bien sûr (0-2, 82′). Voilà qui commençait à sentir le roussi pour Heillecourt, le dernier but à la toute dernière minute du temps additionnel de Diallo au sein d’une défense à l’arrêt venait même alourdir la note (0-3, 90’+4).
« Ça a été très compliqué au début. On a essayé d’étirer le jeu au maximum pour les fatiguer. À la pause, j’ai changé de système en mettant deux attaquants devant pour apporter plus de présence dans la surface. Ibrahima est très bon de la tête. Il nous a permis de respirer, Heillecourt était vraiment bien organisé derrière, on aurait pu attendre encore longtemps avant de marquer… » explique Cédric Decker, coach du FC Saint-Louis.
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Article publié par Stéphane CUNY pour le journal L’Est Républicain du 19/11/18