RENCONTRE AVEC IHEB ZINE APRÈS LE 7ÈME TOUR DE COUPE DE FRANCE

Il est celui qui à offert la victoire aux Reds dimanche dernier face à Hombourg-Haut. Quand la séance de tirs aux buts est annoncée, il est désigné 10ème tireur et ne pensait pas forcément devoir réintervenir dans cette rencontre : interview avec Iheb ZINE.

Bonjour Iheb, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Iheb Zine, j’ai 25 ans et j’ai toujours joué en Alsace : j’ai débuté au Racing Mulhouse et je connais bien le FC Mulhouse où j’ai pu évoluer de nombreuses saisons en jeune. Au moment de passer en sénior, j’ai joué une saison avec l’équipe 2 du FCSLN. On m’avait proposé de rester alors que l’équipe première allait monter en National 2, mais sur le moment j’ai préféré rejoindre un projet où j’étais sûr d’être titulaire. J’ai alors joué 4 ans à l’AS Pierrots Vauban puis je suis revenu habiter dans la région pour des raisons professionnelles. Mon rythme de vie était trop compliqué en voyageant de Mulhouse à Strasbourg quasi quotidiennement. Je recherchais alors un club plus proche de Mulhouse, et j’ai rejoint Saint-Louis en 2019.

Quel regard as-tu porté sur le match face à Hombourg-Haut ?

Avant le match nous arrivions plutôt confiant au regard de notre préparation. Depuis le banc ( il est entré en jeu à la 78′ ), quand j’ai vu les 5 premières minutes, je me suis dit que nous étions dedans. Puis, plus le match passait, plus nous tombions dans leur jeu qui était de ne pas jouer. Ce match là aurait pu se poursuivre encore deux heures sans qu’il n’y ait de buts inscrits. Quand on encaisse le premier but, c’était un vrai test dans le sens où il fallait réagir et cette égalisation rapide montre une force d’un côté. Arrivé aux tirs au but, il ne fallait pas flipper.

Comment avez-vous décidé de l’ordre des tireurs ?

Guillaume ( Muller, l’entraîneur adjoint ) est venu et nous a demandé qui se sentait prêt à tirer. 5 ou 6 joueurs se sont proposés et le coach établit ensuite une liste.

Et toi ? Tu ne te sentais pas d’y aller ?

Même pas, je ne me suis pas porté volontaire. Je restait dans mon coin. Après les volontaires, le coach a complété, il désignait mes coéquipiers à droite à gauche et il a fini par moi. Comme si le destin a voulu que ce soit moi qui termine tout ça !

Pensais-tu que tu allais tirer ?

Franchement pas du tout ! Déjà quand tu vois Siegfried ( Aïssi-Kédé ), tu pars confiant quand même ! Puis la séance avance, 4,5 … Au 7 ème tireur, Siegfried la touche du bout des doigts mais ça rentre quand même. Je me suis dit que j’allais y passer ! Dans le même temps, on discutait avec Yao ( Tiéby, qui avait tiré en premier ), il m’a conseillé de prendre mon temps et garder mon sang-froid. Il avait remarqué que le gardien avait tendance à plonger plus tôt que prévu. La séance avance et ça tombe sur moi !

Quand tu vois que Siegfried repousse la frappe du 10ème tireur hombourgeois, quelle est ta réaction ?

Je partais serein ! Je me suis dit qu’on allait enfin pouvoir rentrer chez nous. J’y suis allé avec sang-froid et malgré les supporters et l’ambiance tout s’est bien passé !

Selon toi, quels sont les ingrédients d’un pénalty réussi ?

Garder son sang-froid et rester concentré c’est très important ! Je pense que c’est plus une affaire mentale ! La détermination mise dans le geste est primordiale pour moi.

Dans ta carrière as-tu une histoire compliquée avec les pénaltys ?

Je les ai toujours mis ! A part une fois où j’étais en détection à Sochaux, c’était les demi-finales d’un tournoi et le coach me demande d’aller tirer. Je lui ai dit que je ne me sentais pas et je l’ai raté. Je ne me suis pas mis dans les meilleures conditions pour le convertir et sans surprise je ne l’ai pas mis !

La semaine prochaine, vous allez à Haguenau pour le 8 ème tour : comment abordes-tu cette rencontre ?

C’est toujours bien d’affronter une équipe de niveau supérieur. Je trouve que l’on joue mieux face à des équipes supérieures à nous plutôt que face à des équipes qui nous sont inférieures sur le papier. Cette équipe est costaude et il faudra faire avec, mais nous ne partons pas en mode défaitiste. Tout le monde est en forme à Saint-Louis, on se prépare très bien et nos séances sont qualitatives. Ça sera un match très physique et celui qui montre le plus d’envie l’emportera ! J’espère que l’on pourra aller le plus loin possible pour honorer le club et son blason. Même pour l’équipe, nous avons envie de vivre une aventure en commun : c’est l’un de mes rêves d’affronter une équipe professionnelle en coupe de France !

Dans tous les cas, il faut profiter et ne pas avoir de regrets. Si on veut continuer à jouer au football, à faire ce qu’on aime, il faut gagner !

About the author

Quentin Bollecker

Leave a Reply

GDPR

    Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Vous pouvez modifier les réglages de votre navigateur à tout moment.