La jeunesse au pouvoir

La victoire de Saint-Louis acquise dans le money-time, samedi soir face aux doublures de Troyes, est avant tout le fruit d’un énorme travail de formation qui permet au club frontalier d’aborder avec sérénité les années futures.

« C’est un groupe jeune qui a besoin de vivre ces moments pour avoir envie d’en chercher d’autres, tentait-il pour s’excuser du vacarme causé par ses protégés. Cette victoire va nous donner des forces, car ce n’est que le début de la bataille. »

Samedi soir, il s’agissait probablement d’un tournant dans la saison de Saint-Louis. Mathématiquement et psychologiquement. Les facteurs de ce succès sont nombreux. On pourra mette en lumière le doublé de Brom, qui confirme encore une fois son indescriptible valeur ajoutée lorsqu’il est en pleine possession de ses moyens physiques. Le coaching de Cédric Decker est également l’une des clés de la victoire. L’entrée de Camara, après la pause, a redonné vie au couloir droit. Celle de Jabol, passeur sur l’égalisation, a tout changé à une demi-heure du terme de la partie.

Et que dire de Yacine Arar, buteur sur son premier ballon à la 79e et auteur du centre décisif pour Brom sept minutes plus tard… Le gamin de 18 ans avait encore du mal à réaliser la portée de ses dix minutes qui allaient peut-être bien faire basculer la fin de saison de son club : « Je suis surpris de cette fin de match. Sur le tir écrasé de Tim (Jabol) , je sentais qu’elle allait venir au deuxième poteau. On a beaucoup travaillé à l’entraînement, notamment les centres. Ce qui explique peut-être cette passe décisive pour Steve. Cela fait plaisir, je suis licencié à Saint-Louis depuis l’âge de cinq ans et je suis le plus jeune dans cet effectif. »

Arar, buteur et passeur décisif lors du dernier match de championnat

Des raisons d’espérer

« Yacine confirme ses progrès de semaine en semaine, confiait son entraîneur après le match. J’avais des cartouches sur le banc de touche et les remplaçants ont fait une excellente entrée en jeu. Je suis content car on parvient à révéler des jeunes, à l’image de Gaspard, qui fêtait sa troisième titularisation consécutive. Avec Doriano (Elia) , Tim (Jabol) , Yacine (Arar) et Mamadou (Camara). J’ai fini le match avec quatre joueurs nés en 1999 et un en 2000. C’est cela, finalement, ma plus grande fierté à l’issue de ce match. »

Si Saint-Louis réussit à sortir indemne de cette lutte en bas de tableau et à décrocher son maintien en mai prochain, il pourra à coup sûr s’appuyer sur un socle solide pour aborder avec davantage d’ambition les années futures en National 3. En attendant, c’est une fin de saison passionnante qui se dresse devant la jeune garde ludovicienne : sept matches de championnat, et la Coupe du Grand Est en bonus, pour acquérir l’expérience et la maturité qui les emmènera vers les sommets dans quelques saisons.

L’article complet de Lionel SORET dans les DNA du 08/04/19 à cette adresse.

About the author

Quentin Bollecker

Leave a Reply

GDPR

    Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Vous pouvez modifier les réglages de votre navigateur à tout moment.