Pour la première fois depuis de très longues années, l’été a été agité dans la cité frontalière. Conséquence naturelle d’une relégation qui n’avait pas vraiment été prévue par le comité directeur du club en début d’exercice il y a un an.
« Une philosophie commune à construire »
Seize joueurs ont mis les voiles et quitté le navire, pendant que Cédric Decker, figure historique du FC Saint-Louis/Neuweg, acceptait de prendre les commandes pour tenter de redresser la barre et remettre à flots une équipe qui a pris l’eau de toutes parts dans le sprint final du précédent exercice.
Cette mini-révolution a forcément impacté la préparation estivale, loin d’être idéale pour le nouvel entraîneur. « On part dans l’inconnu en raison du chamboulement de l’effectif, reconnaît Cédric Decker. Nous n’avons encore aucun repère commun dans le jeu, il reste absolument tout à améliorer. Cela ne peut pas se faire en cinq semaines. Il y a des principes défensifs et offensifs à acquérir, une philosophie commune à construire. » Quand une équipe tombe d’un étage, elle fait en principe légitimement partie des favoris à une remontée immédiate. Cette idée reçue ne semble pas s’appliquer à Saint-Louis à en croire les propos de Cédric Decker, qui préfère avancer à pas feutrés plutôt que de se projeter sur un quelconque objectif.
« Je ne ferai pas d’effet d’annonce, je trouve même cela un peu ridicule dans le sens où nous avons perdu seize joueurs cet été. À ma connaissance, il n’y a que le PSG qui peut se permettre de changer les trois quarts de son effectif et de jouer le titre. Je peux simplement promettre de travailler pour faire jouer cette équipe du mieux possible, de construire de la cohésion pour assurer le maintien rapidement et ensuite, pourquoi pas, venir embêter les autres équipes. »
Si l’entraîneur ludovicien se veut vigilant, il reconnaît toutefois que son groupe lui donne satisfaction sur le plan de l’investissement. « J’ai un groupe très travailleur qui affiche une réelle volonté de bien faire. Je peux m’appuyer sur quelques éléments de la saison dernière, comme Varsovie, Niang, ou Brom, qui ont prouvé qu’ils avaient largement le niveau du National 2. Pour le reste, il y a beaucoup de nouveaux joueurs, qui doivent s’adapter à une nouvelle ville, trouver un appartement et faire face à des contraintes extérieures au football. Cela va prendre du temps. »
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Article publié sur DNA et L’Alsace le 13/08/18 par LIONEL SORET